À la fin du mois dernier, l'UFC Que Choisir exprimait son ras-le-bol vis-à-vis du démarchage téléphonique. L'association de consommateurs critiquait alors vertement le service Bloctel récemment mis en place par le gouvernement pour son inefficacité, les consommateurs ne ressentant, pour la plupart, aucune diminution des appels téléphoniques non sollicités.

Un avis que ne partage par Martine Pinville, secrétaire d'État à la Consommation qui partage des chiffres. Selon le service, ce sont plus de 3 millions de personnes qui sont désormais inscrites au programme, et ainsi protégées, en théorie par le démarchage commercial.

Bloctel

Pour autant, les contrevenants sont nombreux. Pour rappel, le service reprend le principe de Pacitel, mais à l'envers. Ce sont aux professionnels du démarchage de consulter régulièrement les listes de Bloctel afin de retirer de leurs listings de clients ceux qui ont indiqué ne pas vouloir être contactés. En cas de contact non sollicité, le client peut désormais procéder à un signalement, qui entraine une sanction financière auprès du professionnel.

Depuis sa mise en place en juin 2016, le service a enregistré 400 000 signalements, preuve que les professionnels ne jouent pas le jeu pourtant imposé par le gouvernement. La DGCCRF s'est ainsi saisie de plus de 150 dossiers, réalisant autant de contrôles dans les entreprises concernées, précisant alors que des poursuites "Pour non-respect du dispositif Bloctel ont été engagées à l'encontre de 50 entreprises".

La moitié de ces poursuites s'est soldée par "une amende atteignant, pour les manquements les plus importants, le plafond de 75 000 euros".

La DGCCRF a également mené des contrôles auprès d'une trentaine d'opérateurs pour des numéros surtaxés non signalés aux consommateurs. 18 procès verbaux ont ainsi été adressés pour "pratiques commerciales trompeuses ou agressives"