Alors que dix internautes sont sous la menace d'être les premiers à tomber sous le coup des sanctions de la loi Hadopi, la Société civile des producteurs phonographiques ( SCPP ) s'intéresse aux actions à mener pour lutter contre le téléchargement illégal hors P2P.

Interrogé par notre confère 01net, le directeur général de la SCPP, Marc Guez, a dans son collimateur des plateformes d'hébergement et partage de fichiers comme Rapidshare et MegaUpload, largement utilisées pour du téléchargement illégal :

" Nous faisons retirer des liens sur les sites de téléchargement tous les jours. Notre principale cible est Rapidshare, installé en Allemagne. Des actions en justice sont également en cours contre cet opérateur. Pour MegaUpload, situé à Hong Kong, c'est plus compliqué. "

La SCPP travaille aussi à la commercialisation de logiciels de filtrage avec une liste de plus de 30 000 œuvres qui pourra être fournie aux éditeurs de ces logiciels. Marc Guez rappelle que pour la mécanique Hadopi, une limite imposée porte sur la surveillance de 10 000 titres musicaux.

Si l'on en croit les déclarations du responsable de la SCPP, ces logiciels de filtrage seront rapidement disponibles et " pourront être installés dans les entreprises ou sur l'ordinateur familial ". Une installation sur la base d'un volontariat.

Sans doute Marc Guez espère-t-il que l'action de l'Hadopi aura eu l'effet de sensibilisation escompté, notamment auprès du " bon père de famille " ou " bon chef d'entreprise ".