Les cinq survols de centrales nucléaires par des drones observés encore dans la nuit de vendredi avaient un petit air de défi vis à vis des autorités mais la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal l'a redit ce week-end :  aucune piste n'est privilégiée.

Le recours à de petits drones vendus dans le commerce permet d'écarter l'hypothèse d'une utilisation offensive de ces appareils et c'est plutôt vers la recherche des pilotes de ces survols que tendent les recherches.

La ministre a indiqué dimanche que des moyens avaient été mis en place à cette fin mais elle a surtout demandé de ne pas dramatiser ces événements, ni dans un sens ni dans un autre.

S'il ne s'agit pas de prendre à la légère ces survols, qui sont par ailleurs interdits, il ne s'agit pas non plus de tomber dans l'excès inverse et d'imposer une réglementation trop contraignante sur les drones : " il ne faudrait pas non plus qu'à la suite de ces événements, il y ait des réglementations trop strictes qui interdisent le déploiement de ces technologies qui font partie d'ailleurs des 34 plans industriels de la France du futur", a-t-elle indiqué.

Elle met également en garde certaines associations qui chercheraient à récupérer cette chasse aux drones pour décrédibiliser la filière nucléaire et la sûreté des centrales. La question de la réglementation des drones est au coeurs des discussions alors que de nombreuses entreprises sont sur les rangs pour proposer des services commerciaux à partir des drones.

Un durcissement du cadre réglementaire pourrait freiner l'essor de ce secteur et pénaliser notamment les entreprises françaises désireuses de se lancer face à la concurrence internationale.

Source : Le Point