Le télescope spatial Kepler est un véritable champion de la détection d’exoplanètes, ces planètes présentes en dehors de notre système solaire.

Kepler telescope  Avec plus de 2700 potentielles exoplanètes découvertes depuis 2009, la base de données est gigantesque et les premières confirmations rapportent des informations intéressantes.

Ainsi, d’après des études menées par le National Observatory Mayall et son super-télescope, il apparaitrait que beaucoup des étoiles repérées par Kepler comme constituant des systèmes sont en réalité plus grosses que les premières estimations ne l’envisageaient.

Les scientifiques estiment ainsi qu’une grande majorité des 300 étoiles vérifiées pouvaient être jusqu’à 35 % plus grosses que prévu.

Cela implique que les planètes en orbite sont également plus grosses que prévu, et que la température à leur surface soit largement revue à la hausse, évinçant un grand nombre d’entre elles de la zone dite habitable (la distance idéale entre une planète et son soleil pour proposer l’eau sous forme liquide).

Kepler62f-exoplanete  Au total, les 300 étoiles scrutées par le télescope abriteraient plus de 360 planètes découvertes par Kepler.

« Kepler n’est qu’un outil de découverte, il faut ensuite des télescopes terrestres et spatiaux pour réellement comprendre les exoplanètes et la façon dont elles interagissent avec l’étoile autour de laquelle elles orbitent » rapporte David Silva.

Les observations depuis le sol se concentrent principalement sur la recherche d’indices permettant d’identifier des planètes capables d’abriter la vie. Ce sont ces découvertes menées par les scientifiques sur Terre qui permettent de donner un véritable sens à la mission Kepler en confirmant les découvertes et en allant plus loin dans l’identification des planètes.

Actuellement, le télescope Kepler souffre toujours d’une avarie lui empêchant de modifier son orientation. Mis en veille depuis plusieurs semaines, les ingénieurs cherchent toujours une solution permettant de rendre celui-ci pleinement opérationnel. Si les réparations étaient impossibles, la mission s’adapterait automatiquement en fonction des capacités du télescope pour étudier non plus les profondeurs de l’univers, mais l’espace sur un plan plus large et moins focalisé.

Source : Space