Ne croyant pas vraiment à une régulation naturelle par le marché sur la question des surcoûts de l'itinérance et souhaitant ancrer le principe d'un marché télécom unique européen, la Commission européenne a instauré en 2017 la suppression des coûts supplémentaires du roaming dans la zone Europe, après une série de plafonnements des tarifs des services voix, SMS et surtout data mobile.

Ce dispositif de suppression des surcoûts est censé prendre fin en 2022 mais la Commission européenne souhaite désormais le prolonger de 10 ans et a présenté un texte en ce sens.

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Allant plus loin dans la vision du marché télécom unique, Bruxelles veut aussi s'assurer que la vitesse de connexion est la même en déplacement à l'étranger que dans le pays d'origine, alors qu'un tiers des voyageurs à l'étranger estiment que la qualité de connexion mobile est plus faible hors de leur pays d'origine.

Les voyageurs approuvent

La fin de la suppression des surcoûts d'itinérance a conduit à une multiplication par 17 de l'utilisation des données mobiles entre 2016 et 2019, une partie de l'enveloppe data du forfait mobile pouvant généralement être utilisée en roaming de façon transparente dans les pays de l'Union européenne.

Bruxelles souhaite également faire réduire les tarifs de gros sur les communications et les données entre opérateurs. Si les 27 pays de l'Union européenne appliquent la suppression des surcoûts, le Royaume-Uni n'est plus tenu de le faire depuis le Brexit. Les opérateurs britanniques maintennent toutefois toujours le dispositif pour le moment.

Source : Le Figaro