Alors que la NASA vient de jeter son dévolu sur le cratère Jezero pour y poser le rover de la mission Mars 2020, l'ESA et Roscomos annoncent à leur tour avoir finalement décidé du site qui accueillera le rover de leur propre mission ExoMars 2020.

Cette étape constitue le deuxième volet de la mission ExoMars 2020, après une première phase qui a permis en 2016 (lors de la mission ExoMars 2016) de commencer à placer en orbite un module TGO (Trace Gas Orbiter) tandis que l'atterrisseur expérimental Schiaparelli s'est finalement crashé à la surface.

Cette seconde mission devait initialement se dérouler en 2018 mais des contraintes budgétaires et une réorganisation ont repoussé le lancement à la fenêtre propice de tir suivante, c'est à dire 2020.

ExoMars-2020-Rover

Il restait à choisir un site d'atterrissage sur la planète rouge, parmi deux sites présélectionnés : Oxia Planum ou Marwth Vallis. C'est finalement le premier qui vient d'être validé.

Proposé par plusieurs laboratoires du CNRS après étude de ses caractéristiques grâce à l'instrument OMEGA de la sonde Mars Express, il était présenté dès le début (2015) comme l'un des sites les plus intéressants pour les besoins d'ExoMars.

ExoMars 2020 site atterrissage

Credit : CNRS

La différence s'est jouée sur le fait que "Oxia Planum offre cependant davantage de marges de sécurité pour l'étape cruciale de l'atterrissage ainsi que pour la mobilité du véhicule", indique le CNRS.

Comme le cratère Jezero choisi par la NASA pour la mission Mars 2020, Oxia Planum est riche en dépôts argileux, laissant penser que la zone a pu être un ancien océan martien.

Avec la capacité du rover ExoMars 2020 de prélever des échantillons jusqu'à 2 mètres de profondeur, le site est parfait pour tenter de découvrir d'éventuelles formes de vie ayant pu émerger de cette zone océanique ou au moins lagunaire.

Le rover de la mission ExoMars 2020 doit se poser sur Mars au printemps 2021. Il embarque de nombreux instruments conçus par l'Europe et la Russie, dont WISDOM (radar à pénétration du sol) et MicrOmega (microscope en proche infrarouge) conçus par le CNES et des laboratoires français.