C'est hier après midi à 16h48 heure de Paris que le module Schiaparelli de la mission ExoMars a finalement foulé le sol martien. Après plusieurs jours de voyage depuis l'orbite haute de la planète rouge, le module s'était détaché lundi de la sonde TGO (Trace Gas Orbiter).

En trois jours, le module a parcouru les 916 000 km qui le séparaient de sa nouvelle mission : atterrir sur Mars et réaliser plusieurs forages pour analyser la composition du sol et tenter de mettre en évidence des traces bactériennes passées.

ExoMars 1

Sur le plan technique, tout s'est passé comme prévu, l'atterrisseur a bien touché le sol comme convenu. Malheureusement, il est toujours impossible pour l'ESA de récupérer le contact avec son module : " Maintenant est-ce qu'il a touché le sol dans de bonnes conditions ou est-ce qu'il y a eu un rocher mal placé ou un cratère ou simplement un problème avec son émetteur radio, ça je ne le sais pas encore...Mais je ne suis pas très optimiste" partage Thierry Blancquaert, responsable du programme à l'ESA.

C'est aujourd'hui que l'ESA espère faire la lumière sur ce qui s'est passé lors de l'atterrissage et définir s'il sera possible ou non de renouer le contact avec son module. Un passage de la sonde américaine MRO a permis de prendre des clichés du site d'atterrissage, les données sont en cours d'analyse.

De son côté, TGO a réussi à se positionner en orbite autour de Mars et va pouvoir "renifler" l'atmosphère de la planète pour en étudier les gaz. L'objectif de la sonde sera de déterminer pourquoi Mars a vu la majorité de son atmosphère s'évaporer dans l'espace au fil des années.