Facebook a pu jouer les prolongations pour l'accès aux données d'amis

Si la pratique était censée avoir pris fin en mai 2015, l'accès aux données d'amis Facebook s'est poursuivi un peu plus longtemps pour certaines entreprises.
Dans la lignée des révélations autour du scandale Cambridge Analytica, Facebook avait assuré avoir interdit à partir de mai 2015 l'accès pour les développeurs d'applications aux données d'amis, via l'adoption obligatoire d'une version plus restrictive d'une API.
Selon le Wall Street Journal, certaines entreprises ont toutefois bénéficié d'un accès au-delà de cette date. Le quotidien national américain parle de la signature d'accords dits de liste blanche. Les cas de Royal Bank of Canada et Nissan sont cités parmi d'autres.
Facebook a effectivement confirmé qu'un petit groupe d'entreprises ont obtenu des " prolongations à court terme ", soit avant la fin de l'année 2015, tout en soulignant que de nouveaux accords n'ont pas été signés.
Rappelons que dans le cas de l'affaire Cambridge Analytica, un chercheur universitaire a pu recueillir des données sur 87 millions d'utilisateurs du réseau social grâce à un quiz de personnalité passé par près de 200 000 personnes via leur compte Facebook. L'application a récupéré des données sur leurs amis.
Les données ont ultérieurement été fournies à Cambridge Analytica. L'entreprise britannique de communication stratégique et d'analyse de données est notamment accusée de les avoir exploitées pour tenter d'influencer le vote lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, en diffusant des contenus ciblés sur la base de profils.
-
Des applications sont passées entre les mailles du filet. Pour les groupes, elles ont pu avoir accès sans consentement à des données personnelles de membres, malgré les restrictions mises en place en avril 2018.
-
Par le truchement d'applications tierces, des données de millions d'utilisateurs Facebook ont été exposées avec un libre accès sur des serveurs cloud d'Amazon.
Vos commentaires
Un chocolat chaud pour moi stp
Je savais qu'on n'est jamais seul au "Bar du Troll"
Imaginons un instant qu'elle fût Russe.
Surtout que l'espionnage russe n'existe pas en Grande Bretagne
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_affaire-skripal-l-etat-de-la-fille-de-l-ex-espion-russe-empoisonne-s-ameliore?id=9880333
Ne détourne pas le sujet. L'entreprise britannique est accusée de les avoir exploitées pour tenter d'influencer le vote lors de la campagne présidentielle américaine de 2016. Cela aurait été des Russes, on aurait eu une déclaration de guerre derechef.
Je suis au courant de l'affaire Skripal. Si c'était un empoisonnement de la part de la Russie, les pauvres n'auraient eu aucune chance d'y échapper.