En 2016, le réseau social Facebook n'aura payé que 1,16 million d'euros d'impôt alors qu'elle génère des bénéfices record. C'est grâce à divers montages fiscaux largement employés par les GAFAM que la situation est possible. Selon divers calculs avancés, si Facebook avait véritablement joué le jeu de la fiscalité française, le groupe aurait du reverser 80 millions d'euros à la France.

Messenger-Facebook-messages-ephemeres-logo

Pour simplifier le système utilisé : Facebook France ne se présente que comme un sous-traitant de son siège social localisé en Irlande. La division Française déclare ainsi des revenus qui sont amputés des facturations imposées par la maison mère, et donc bien en deçà de la réalité, permettant ainsi de rediriger les bénéfices en Irlande, pays dans lequel la fiscalité est beaucoup plus intéressante.

Mais cette année, les choses vont changer. Facebook a ainsi annoncé "À partir de 2018, les revenus de Facebook France investis par des entreprises sur le territoire français, qui ont été accompagnées par des équipes commerciales et marketing ici en France, seront déclarés en France.", des propos tenus par Laurent Solly, directeur général de Facebook France et Europe du Sud au micro de France Inter.

Le geste intervient alors même que l'Europe étudie la mise en place d'une nouvelle règle fiscale pour les multinationales étrangères habituées de l'exode fiscal. L'idée est de taxer ces sociétés non plus sur les bénéfices, mais sur leur chiffre d'affaires.