Au début du mois, l'auteur norvégien Tom Egeland publiait sur Facebook plusieurs photos sur Facebook, dont la fameuse photo de Nick Ut présentant une petite fille nue, partiellement brûlée et en pleurs après le bombardement au napalm de son village. Un cliché célèbre datant de 1972, historique, qui incarne à lui seul les horreurs de la guerre du Vietnam.

Facebook censure

Rapidement, le cliché en question est censuré pour des raisons de présence de nudité. Les algorithmes de Facebook ont rapidement établi une violation des conditions d'usages du réseau social et bloqué le cliché pour limiter la prolifération de contenus pédopornographiques.

La solidarité s'organise et de nombreux utilisateurs du réseau social se mettent à partager de nouveau l'image, accélérant le travail des algorithmes. La situation dure, puis Erna Solberg, Première ministre du pays se met à partager elle-même ledit cliché pour forcer Facebook à réagir.

Pour le compte de la ministre, la censure n'est pas passée... Alors même que Facebook disait jusqu'à présent qu'il n’était pas possible pour ses outils de faire la distinction entre un nu pédopornographique et une image dont l'objectif et la portée sont différents...

Facebook s'est depuis expliqué et excusé pour les interventions parfois aveugles de ses algorithmes. Un porte-parole du réseau admet que l'image en question avait une importance historique et qu'elle n'aurait pas dû être censurée en promettant au passage une amélioration dans les mécanismes d'évaluation des images.