C'est une conséquence plutôt inattendue de la récente polémique suscitée par Facebook. Par l'entremise du réseau social, un concours a été organisé avec pour objet des dessins du prophète Mahomet. Des caricatures interdites par l'islam.

La crise déclenchée au mois de mai par ce concours avait été palpable dans plusieurs pays dont le Pakistan où Facebook mais aussi YouTube ont été bloqués pendant près de deux semaines. Ce blocage total a finalement été considéré comme disproportionné par le ministre de l'Intérieur pakistanais, mais Facebook a dû s'engager à retirer tout contenu considéré comme offensant.

L'affaire ne semble pas en rester là puisque The Register rapporte que les autorités pakistanaises ont ouvert une enquête sur Mark Zuckerberg, le co-fondateur et PDG de Facebook. Il fait face à des accusations de violation de la loi pakistanaise portant sur les questions de blasphème. The Register note que selon le code pénal du Pakistan, le blasphème à l'encontre de Mahomet peut être puni par la mort.

Outre Mark Zuckerberg, les deux autres co-fondateurs de Facebook, Dustin Moskovitz et Chris Hughes, seraient également sous le coup de cette enquête, ainsi qu'Andy, l'Allemande qui a initié le concours des dessins de Mahomet. Si des arrestations sont peu probables, cette enquête pourrait déboucher sur une condamnation avec le risque de voir Facebook ou plus largement Internet largement censuré au Pakistan.