L'année dernière, le premier vol de Falcon Heavy avait beaucoup fait parler de lui, notamment grâce à une communication savamment orchestrée par Elon Musk. Pour ce vol de démonstration et de qualification du puissant lanceur lourd, la charge utile était un mannequin Starman placé au volant d'un roadster Tesla.

La charge utile atypique - et légère - a été placée sur une orbite elliptique autour du Soleil à une distance comparable à celle de Mars. Pour le deuxième vol de Falcon Heavy, le patron de SpaceX et Tesla ne réitérera pas son coup publicitaire.

Falcon Heavy

Selon le manifeste de lancements de SpaceX, Falcon Heavy doit prochainement placer sur orbite géostationnaire le satellite de télécommunications Arabsat-6A de l'opérateur Arabsat qui œuvre dans le monde arabe. Livré par Lockheed Martin, il représente une charge utile de près de 6 tonnes.

C'est encore assez peu pour un lanceur de l'acabit de Falcon Heavy qui est capable de placer une charge utile maximale de 63,8 tonnes en orbite basse, 26,7 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, 16,8 tonnes vers la planète Mars.

D'après Ars Technica, le lancement d'Arabsat-6A avec Falcon Heavy devrait avoir lieu le 7 mars prochain, toujours depuis le complexe LC-39 du Centre spatial Kennedy en Floride comme lors du vol inaugural.

Haut de 70 mètres, pour 12,2 m de large, Falcon Heavy est composé de deux étages et deux boosters d'appoint. Le premier étage est un assemblage de trois fusées Falcon 9 capable de générer une poussée de 2 500 tonnes au décollage.

Lors du premier vol en février 2018, les deux boosters latéraux étaient revenus se poser au sol. Par contre, le premier étage central avait manqué la barge automatisée dans l'océan Atlantique.