C'est une information qui n'est pas restée inaperçue et pour cause : la fin des frais de roaming en Europe était devenue un véritable serpent de mer, annoncée depuis plusieurs années, les opérateurs avaient tout fait pour en repousser sa mise en oeuvre, jusqu'à ce qu'elle soit officiellement en place depuis ce 14 juin 2017.

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Techniquement, les opérateurs n'ont donc plus le droit de vous surfacturer lorsque vous utilisez votre terminal à l'étranger pour des appels vocaux ainsi que pour les SMS. Mais dans les faits, certains opérateurs disposent d'un aménagement spécifique et d'un délai supplémentaire pour cette mise en place.

Ce sont les opérateurs virtuels, les MVNO qui disposent d'un délai d'un an supplémentaire accordé par le régulateur des télécommunications, l'ARCEP. Parmi ces derniers, on peut citer le CIC Mobile, NRJ Mobile, Budget Mobile... Au total, les 11 MVNO français continueront de surfacturer le roaming depuis l'étranger à leurs abonnés et ce jusqu'au 15 juin 2018.

L'ARCEP explique que "Pour être éligible au dispositif d'exemption, les opérateurs demandeurs doivent démontrer qu'ils subiraient un déficit significatif pour fournir les services d'itinérance dans l'Union européenne. (supérieur en valeur absolue à 3% de leur marge sur les services mobiles)"

Malheureusement, en suivant cette même logique, on se doute que les utilisateurs habitués à partir à l'étranger auront davantage intérêt à quitter leur opérateur MVNO pour embrasser un opérateur qui prend en charge le roaming depuis l'étranger, ce qui creusera encore un peu plus l'écart et la concurrence entre les opérateurs...

Pour limiter la casse, l'ARCEP applique un plafonnement des facturations les liées au roaming, et ces valeurs sont négociées au cas par cas avec les MVNO : 3,2 ct HT la minute pour NRJ Mobile et CIC Mobile et 0,77 centime le Mo. Le régulateur précise malgré tout que ces exemptions "ne préjugent pas de la tarification réelle que ces opérateurs vont adopter dans un contexte concurrentiel : les opérateurs pourraient n'utiliser leur exemption que sur une partie de leurs offres, ou inclure l'itinérance internationale dans l'Espace économique européen dans leurs offres, mais avec des limitations plus fortes que la norme, ou encore ne pas utiliser du tout l'exemption qui leur est accordée"