Fin de polémique ? Probablement pas. Le fournisseur d'accès à Internet Free revient sur son blocage des publicités activé par défaut pour ses abonnés Freebox Révolution.

Cette mesure qui a provoqué un emballement sur la Toile est désormais inopérante, quel que soit le paramétrage dans la console de gestion de la Freebox Révolution. Pas de mise à jour du Freebox Server toutefois, et toujours la possibilité pour Free d'une réactivation ultérieure.

Ce matin, la ministre déléguée à l'Économie numérique a reçu des représentants des annonceurs, régies publicitaires et éditeurs de sites, puis séparément le directeur général du groupe Iliad ( maison mère de Free ), Maxime Lombardini.

À l'issue, Fleur Pellerin a noté que Free s'est montré " responsable " et " à l'écoute " pour la fin du blocage de la publicité pour ses abonnés. Elle a néanmoins pointé du doigt une " manière de procéder qui n'est pas acceptable ", " quelles que soient les raisons qui ont pu conduire Free au blocage de la publicité. "

La ministre a ainsi souligné que des milliers d'acteurs du numérique s'appuient sur la publicité pour financer leur modèle économique. " Aucun acteur ne peut remettre en cause de manière unilatérale tout le système. "

Dans cette affaire, Fleur Pellerin regrette la " stigmatisation de la publicité " qui est un " soutien de l'économie numérique " et un blocage à la façon Free qui " n'est pas compatible avec sa vision d'un Internet libre et ouvert où l'internaute reste maître ", d'après des propos rapportés par l'AFP.

Ne voulant pas faire de cet incident un problème entre Google et Free, la ministre y voit un problème entre les opérateurs et les prestataires de service Internet pour le financement des réseaux et la gestion de la bande passante.

" Dans les années qui viennent avec l'arrivée de la télévision connectée, de Google TV, d'Apple TV et d'Amazon TV, il va y avoir une consommation de plus en plus massive de bande passante et la question qui se pose c'est de savoir qui doit payer pour ces investissements " ( BFMTV ).

Mi-janvier, la ministre organise une table ronde sur la neutralité du Net, notamment en présence des opérateurs, des représentants des consommateurs. Elle rencontrera au préalable la direction de Google.