En signant un accord d'itinérance 3G avec Orange qui lui donne un accès à l'ensemble du territoire français alors même que son réseau propre couvre moins d'un tiers de la population, Free Mobile un modèle de réseau cellulaire hybride qui sort du cadre habituel.
Cette astuce a causé un certain nombre de frictions et d'interrogations, d'autant plus que le quatrième opérateur exploite très fortement la ressource de son partenaire, ce qui lui permet de préparer en douceur et avec peu de contraintes son propre réseau.
L'Arcep a dû refaire un contrôle de la couverture du propre réseau de Free Mobile tandis que le gouvernement a rappelé qu'il n'était pas question que cette stratégie de réseau hybride perdure au-delà des premières années d'activité commerciale, appelant l'Autorité de la concurrence à se prononcer sur cet aspect et souhaitant la création en 2013 d'un observatoire des investissements des opérateurs dans leur réseau.
De son côté, Xavier Niel a rappelé que l'accord d'itinérance 3G avec Orange lui coûte très cher et qu'il compte bien étendre la couverture de Free Mobile au plus vite. En attendant, Free Mobile publie, comme les autres opérateurs, une carte de couverture intitulée " disponibilité du service Free Mobile " ( tout est dans la nuance )...qui ne fait aucune distinction entre ses infrastructures et le réseau d'Orange.
L'astuce du réseau hybride a encore frappé, l'information de la couverture réelle de Free Mobile étant encore un peu trop sensible ou pas assez attractive pour être affichée publiquement. C'est donc une belle couverture nationale que peut revendiquer le quatrième opérateur sur son site, ce qui ne devrait pas manquer de faire grincer des dents ses concurrents...et peut-être même Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique.
