Avec le lancement de l'offre commerciale de Free Mobile en janvier 2012 s'est rapidement enflammée la question de sa couverture réseau et des investissements consentis. Le fait que l'opérateur dispose d'un réseau hybride constitué à la fois de son réseau propre ( un peu ) et d'une itinérance 3G sur le réseau Orange ( beaucoup ) qui lui permet dès son lancement de disposer d'une couverture nationale a beaucoup été critiquée par les opérateurs en place.

Après les épisodes de vérification de la couverture de Free, les questions méthodologiques et quelques tentatives de recours, le quatrième opérateur a poursuivi sa route et compte désormais 4,4 millions de clients.

Et s'il était resté en retrait des polémiques lancées, il s'était fait menaçant lors de la présentation de son bilan annuel le 8 mars 2012 en indiquant que " à compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements ".

L'opérateur vient de mettre sa menace à exécution en portant plainte pour diffamation contre Solveig Godeluck, une journaliste du journal économique Les Echos pour sa reprise des propos de Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Telecom, dans un article du 1er mars 2012 qui présentait le réseau de Free comme " une notion nouvelle de réseau vide qui couvre ".

Le journal Le Monde rapporte que Didier Casas a lui-même fait l'objet d'une plainte mais n'a pas été mis en examen après avoir été entendu par la juge. Si ce n'est pas la première fois que Xavier Niel s'attaque à des journalistes, ce dernier se défend de chercher à les intimider.

Il indique dans ce cas que " la plainte n'est pas dirigée contre un journaliste, mais contre les propos d'un concurrent " et que " dans le cas de l'article des Echos, il s'agit de concurrents qui tiennent des propos diffamants et agressifs ".

Source : Le Monde