Galileo : 4 satellites de plus lancés avec succès pour un système enfin opérationnel

Pour la première fois, quatre satellites de la constellation Galileo ont été mis en orbite en une fois à l'aide d'un lanceur Ariane 5, portant à 18 le nombre de satellites en position, ce qui va permettre de lancer les premiers services du concurrent du GPS.
Alors que les premiers satellites Galileo avaient été mis en orbite par paires depuis un lanceur russe Soyouz, ce sont quatre satellites qui ont été lancés en une fois ce 17 novembre grâce à l'utilisation d'une fusée Ariane 5, conformément au programme prévu, et constituant le 75ème lancement réussi d'affilée pour le lanceur, rejoignant le record d'Ariane 4.
Le vol s'est déroulé sans anicroche et "le nouveau système d'éjection conçu pour prendre en charge quatre passagers a largué avec succès les satellites à l'altitude prévue", indique l'Agence spatiale Européenne (ESA).
Les satellites doivent encore être amenés vers leur altitude opérationnelle et testés durant les six prochains mois mais, avec désormais 18 satellites en orbite, la constellation Galileo va pouvoir commencer à proposer les premiers services d'ici la fin de l'année.
Deux autres lancements en 2017 et 2018, toujours avec une fusée Ariane 5 embarquant quatre satellites, permettront de compléter la constellation qui comprendra 24 satellites et plusieurs appareils de secours vers 2020.
Le système Galileo doit permettre à l'Europe de s'affranchir du système américain GPS et offrir une plus grande précision de géolocalisation. Seul hic, son entrée en service était prévue en 2008, selon un projet initial qui a capoté et obligé la Commission européenne à le relancer en le prenant en charge, du fait de son importance économique, technologique et diplomatique. Entre-temps, d'autres systèmes de positionnement ont émergé, comme le système Glonass russe ou le Beidou chinois.
Galileo offira quatre niveaux de services, du géopositionnement gratuit offrant une précision de 1 mètres pour les appareils grand public au service payant pour les entreprises mais assurant une précision descendant jusqu'à 1 cm.
D'autres services protégés concerneront les Etats et les agences gouvernementales, mais aussi les services de secours et d'urgence, pour compléter les systèmes actuels. A noter que beaucoup des modules GPS intégrés dans les smartphones et les appareils de navigation sont déjà compatilbles Galileo.
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Dans la nuit de dimanche, le satellite de test Giove B du programme Galileo est rentré comme prévu en orbite autour de la Terre, à 23.200 km d'altitude.
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C'est dimanche 27 avril, vers minuit, que sera lancé le deuxième satellite de test de Galileo, Giove B, depuis Baïkonour. Le lanceur Soyouz qui doit le placer en orbite a été amené sur son pas de tir.
Vos commentaires Page 1 / 2
"A noter que beaucoup des modules GPS intégrés dans les smartphones et les appareils de navigation sont déjà compatilbles Galileo."
Quelqu'un a des infos là dessus ? Quel modèles compatibles, etc ...
Il est bien précisé dans l'article "...et plusieurs appareils de secours...".
J'adore la « logique » : le projet est tellement important qu'il a près de dix ans de retard. On s'en est bien passé pendant ce laps de temps : il n'est donc ni économiquement important ni autrement justifié.
Le motif de sa « relance » est le même que celui des « relances économiques » en général : une incompréhension des processus économiques de base conduisant à la croyance erronée que les « infrastructures » sont d'une telle nécessité que seul le gaspillage d'argent publique (càd volé à d'autres) par ceux au pouvoir peut nous sauver : qu'ils se rassurent, nous n'avons pas besoin d'eux et de leur vol légal pour savoir quoi faire.
La nécessité des « infrastructures » résulte seulement de leur aveuglement et de leur recherche de prestige, en plus du pouvoir bien trop important qu'ils ont déjà.
Cette indépendance a un coût, je le trouve personnellement justifié.
Tu m'as grillé, je n'aurais pas dit mieux !
La géolocalisation sert bien davantage aux applications d'ordre civiles plutôt que militaires