Le précédent rapport du GIEC était alarmiste, le prochain sera presque défaitiste. Il ne sera pas publié avant plusieurs mois mais l'AFP a déjà accédé au projet de rapport et les premières conclusions des experts sont que la vie sur Terre va être sensiblement impactée d'ici 2050 quelles que soient les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre prises maintenant.

L'objectif de maintenir la hausse moyenne des températures à un maximum de +1,5 degré Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle, mis en avant avec les accords de Paris de 2015, n'est quasiment plus tenable et entraînera forcément des conséquences climatiques majeures et des effets irréversibles pour les générations futures.

Le pré-rapport estime déjà que la probabilité que cette hausse moyenne soit dépassée dès 2025 est déjà de 40% et sera impossible à éviter dans les décennies à venir.

Terre

"Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre", prédisent les chercheurs, et la fenêtre d'action est peut-être déjà derrière nous, laissant seulement des moyens de freiner un peu la tendance générale au réchauffement climatique.

Encore un peu d'espoir pour freiner, pas pour éviter

Les conséquences seront multiples, entre événements climatiques majeurs, destructeurs et meurtriers, pénuries de denrées alimentaires et d'eau potable et réfugiés climatiques de plus en plus nombreux face à la hausse du niveau des océans.

Le GIEC redoute des effets en cascade, avec de multiples catastrophes climatiques (inondations, canicule, incendies, maladies...) frappant certaines zones géographiques sans répit, avec en parallèle une destruction accélérée des ressources naturelles et des habitats et une pollution omni-présente, avec le risque de déclencher des points de bascule qui amplifieront soudainement le réchauffement global.

S'il semble quasiment déjà trop tard pour éviter complètement ces sombres perspectives, des mesures peuvent encore être prises pour en diminuer les effets mais il faut pour cela prendre des mesures fortes dès à présent et à toutes les échelles, de l'individu à l'Etat pour "redéfinir notre mode de vie et de consommation".

Source : Le Figaro