Ce chiffre est véritablement astronomique. D'après des données compilées par TorrentFreak qui s'est basé sur les relevés hebdomadaires de Google en la matière, il a été demandé au moteur de recherche d'oublier plus de 345 millions d'URL.

Ces demandes de déréférencement ne sont pas en rapport avec la forme de droit à l'oubli qui a pris vie en Europe. Elles émanent de représentants d'ayants droit qui pointent du doigt des liens supposés pirates. Des erreurs dans de telles requêtes sont possibles mais le but est de viser des liens menant vers des contenus violant le droit d'auteur.

Google-nouveau-logo-possible Ce total de 345 millions est en augmentation de 75 % par rapport à 2013. Et si Google ne dit pas toujours oui à de telles demandes, TorrentFreak écrit que la firme de Mountain View obtempère pour la majorité d'entre elles.

Le plus gros demandeur en termes de liens à supprimer est l'association interprofessionnelle de l'industrie britannique du disque (BPI). Les domaines les plus concernés sont 4shared.com, rapidgator.net et uploaded.net.

En octobre 2014, Google a opéré une mise à jour de son algorithme de recherche afin de pénaliser l'affichage dans les résultats (le classement) de sites faisant l'objet de nombreuses demandes de suppression pour atteinte aux droits d'auteur.

D'après un email fuité de la MPAA, les efforts de Google n'ont pas vraiment été reconnus et salués ce qui a conduit à un gel des relations avec le représentant de l'industrie hollywoodienne. Pire, des documents publiés suite à l'intrusion au sein du réseau informatique de Sony Pictures ont montré l'échafaudage d'un plan anti-piratage. Un projet Goliath mené par des studios de production avec une cible qui serait Google (le fameux Goliath).

Le 18 décembre, Google avait aussi sèchement réagi en désignant une tentative de la MPAA de relancer la législation anti-piratage SOPA qui avait été tuée dans l'œuf en 2012. Dans ces conditions, le chiffre de 345 millions sera-t-il dépassé en 2015 ?

Source : TorrentFreak