Nortel, ancien géant des télécommunications ayant connu une longue agonie, a fini par se résoudre à  se placer en faillite  et vendre sa propriété intellectuelle pour faire face à ses dettes. Ce fut donc l'occasion pour divers acteurs de mettre la main sur différents lots de brevets et ressources correspondant aux branches d'activité de la société.

Le fabricant de smartphones Research in Motion espérait bien récupérer une partie des brevets de son compatriote Nortel concernant directement les technologies mobiles mais il s'est fait doubler par l'équipementier suédois Ericsson, ce qui n'a pas manqué de lui déplaire, estimant que le processus d'enchères ne lui avait pas été favorable.


Contrer Google à plusieurs
Un lot de 6 000 brevets sur des technologies sans fil  ( dont certains se rapportent à la technologie LTE ) de Nortel est de nouveau en vente et Google s'y intéresse, proposant son acquisition pour 900 millions de dollars. Mais de source officieuse, Research in Motion pourrait également s'y intéresser, d'autant plus que ces brevets concernent des technologies exploitées sur les principales plates-formes mobiles du marché, avec les droits de licence qui en découlent.

Pour contrer l'offre de Google, la société canadienne pourrait s'associer à d'autres fabricants de terminaux, de façon à empêcher le géant de la recherche de s'en servir à l'avenir pour appuyer ses décisions stratégiques dans l'industrie mobile.

L'offre de Google à 900 millions de dollars pourrait donc faire l'objet d'une surenchère et conduire à des propositions dépassant le milliard de dollars. Research in Motion avait qualifié de " trésor national " canadien les ressources LTE de Nortel, qu'il ne fallait donc pas dilapider auprès de sociétés étrangères.

Source : Bloomberg