Le projet e.DeOrbit vient ainsi d'être proposé par l'ESA, il s'agit d'un programme impliquant la fabrication d'un vaisseau chasseur de débris spatiaux. Partiellement autonome, le vaisseau devrait se placer à une hauteur située entre 800 et 1000 kilomètres pour s'approcher des débris laissés par les différentes missions spatiales humaines.

Distribution_of_debris  Le vaisseau utilisera des capteurs pour s'approcher au plus près de ces débris ( étages de fusée, satellites hors service, débris issus de collisions ), et devrait les capturer par un moyen qui reste encore à définir ( filet, harpon, bras articulé).

Il s'agit là d'un programme de plus lancé par une agence internationale visant à nettoyer l'orbite terrestre de ses déchets. Diverses idées ayant été lancées ces derniers mois, impliquant des filets géants, destruction depuis le sol grâce à des lasers ou flotte de robots spécialisés dans le recyclage.

"Des dizaines d'années de lancements (en orbite) ont laissé la Terre entourée d'un halo de déchets spatiaux : plus de 17 000 objets plus gros qu'une tasse à café sont suivis en permanence, chacun menaçant les missions en cours par une éventuelle collision aux effets catastrophiques. Même un débris de 1cm pourrait avoir la force de frappe d'une grenade " a indiqué l'ESA, pointant l'urgence de la situation et la nécessité d'une intervention rapide pour résoudre, ou du moins réduire le problème.

Il existe en réalité environ 500 000 débris spatiaux de toute taille en orbite, de la simple écaille de peinture aux morceaux complets de vaisseaux, précise la NASA. Chacun de ces débris est potentiellement dangereux pour les autres vaisseaux ou satellites en exercice, car ces débris, si infimes puissent-ils être, se déplacent à plus de 28 160 km/h. La NASA doit ainsi régulièrement déplacer l'ISS pour éviter des vagues de débris.

La proposition de l'ESA devra être étudiée, et un plan d'action mis en place avant d'espérer lancer l'opération de nettoyage. En outre, se posera la problématique de la quantité de carburant nécessaire au vaisseau en question, qui devra rester suffisamment longtemps en orbite pour récolter un maximum de débris, mais aussi la question de l'approche de ces débris à une vitesse aussi importante et la faculté du vaisseau à stabiliser ces déchets sans en être lui même la victime.

Source : Space.com