Pour l'UFC-Que Choisir, quelque chose ne va pas avec la collecte des données par l'application de rencontre Happn. Se basant sur une étude technique menée par l'organisme norvégien Forbrukerradet, l'association de consommateurs pointe du doigt de " possibles transferts de données réalisés par la société Happn vers des entreprises tierces d'origine américaine. "

Happn Avec en toile de fond l'annulation du Safe Harbor (encadrement des échanges de données personnelles entre les États-Unis et l'Union européenne), l'UFC-Que Choisir a décidé de saisir la CNIL. Elle veut ainsi savoir si la société française Happn a envoyé des données vers les États-Unis, et le cas échéant, si elle avait une autorisation de la CNIL jusqu'au 31 janvier 2016.

Un autre grief porte sur le fait qu'en dépit de la suppression de l'application, il " subsisterait un cookie communiquant avec les serveurs de la société Happn ". L'UFC-Que Choisir veut faire la lumière sur ce cookie.

À Challenges, le président de Happn a démenti les accusations de l'UFC-Que Choisir : " On ne transmet aucune coordonnées à qui que ce soit ". Il explique qu'un outil d'analyse Upsight, édité par une société américaine, est utilisé à des fins internes. Il qualifie en outre le cookie de " fichier passif " permettant de réinstaller rapidement l'application.

Disponible dans plusieurs villes dans le monde, l'application Happn s'appuie sur la géolocalisation des smartphones pour les rencontres entre les utilisateurs. Lancée en février 2014, cette pépite française revendique plus de 8 millions de membres.

L'été dernier, la CNIL avait tapé sur les doigts de plusieurs sites de rencontre pour leur collecte et le traitement des données personnelles de leurs utilisateurs.