Avec les félicitations des agences spatiales américaine et européenne, l'agence spatiale des Émirats arabes unis et le Centre spatial Mohammed bin Rashid ont lancé la sonde spatiale Hope (Al-Amal ; Espoir) d'une masse d'environ 1,5 tonne vers Mars.

Depuis le centre spatial de Tanegashima au Japon, un lanceur japonais H-IIA Launch Vehicle No. 42 (H-IIA F42) de Mitsubishi Heavy Industries a décollé à 6h58 heure locale (dimanche à 23h58 heure de Paris).

Avec une station au sol, le Centre spatial Mohammed bin Rashid installé à Dubaï a ultérieurement confirmé l'établissement d'une communication bilatérale avec la sonde Hope qui a entamé son voyage de 7 mois vers la planète rouge.

D'un coût de 200 millions de dollars, la mission Hope est la première mission d'exploration interplanétaire des Émirats arabes unis et première mission martienne arabe. D'une durée de deux ans, elle va étudier l'atmosphère de Mars avec une caméra pour des images haute résolution en couleur, un spectromètre infrarouge et un spectromètre ultraviolet.

La mission doit notamment permettre d'apporter des réponses sur la perte d'hydrogène et d'oxygène de l'atmosphère de Mars dans l'espace et sur les changements climatiques de la planète rouge. Hope devrait se placer en orbite autour de Mars en février 2021. Les premières images devraient commencer à être livrées à partir de septembre 2021.

Hope est la première des trois missions martiennes à partir en cette période pour profiter d'une fenêtre propice en tenant compte de l'alignement entre la Terre et Mars. Les deux planètes sont à 55 millions de kilomètres de distance, contre de l'ordre de 76 millions de km en moyenne.

Le 23 juillet, ce sera au tour de la mission chinoise Tianwen-1 (orbiteur, atterrisseur et rover) de partir vers et sur Mars, puis le 30 juillet pour la mission Mars 2020 des États-Unis avec le rover Perseverance (et un hélicoptère martien). En rappelant que se poser sur Mars est toujours un exercice périlleux.

En raison de la fine atmosphère de Mars, il y a très peu de friction pour ralentir la descente d'un engin spatial et sa faible densité suppose d'opter pour un site à basse altitude pour permettre à un atterrisseur d'opérer un freinage.