Le fabricant HTC poursuit sa mutation d'acteur de niche à fabricant de terminaux capable de fournir des volumes trimestriels importants grâce au succès de ses smartphones Android. Reconnu désormais comme un partenaire majeur par les opérateurs aux Etats-Unis ( Verizon, Sprint... ), prêt à se lancer plus franchement sur l'immense marché chinois, le fabricant taiwanais a le vent en poupe.

Le deuxième trimestre 2010 fut déjà celui des records, avec un chiffre d'affaires passant la barre des 60 milliards de dollars taiwanais et un volume de 5,4 millions de terminaux écoulés, mais HTC pense pouvoir faire mieux et atteindre au troisième trimestre les 70 milliards de dollars taiwanais pour 6,5 millions de smartphones écoulés.

Son directeur financier, Cheng Hui-ming, a expliqué que la société était passé du statut de petit acteur avec un produit phare par an à celui de moteur du marché alignant plusieurs modèles à succès simultanément et pouvant générer des ventes de plusieurs millions d'unités.


Fin des problèmes de pénurie
Et si HTC profite du redressement de l'économie mondiale, ses performances actuelles ne sont pas une simple opportunité temporaire. Le fabricant prépare ainsi la montée en production de ses usines ce trimestre pour répondre à la demande.

Et les soucis de pénurie de composants, qui ont freiné les ventes des modèles haut de gamme au premier semestre, appartiennent maintenant au passé : HTC a noué des partenariats avec de nouveaux fournisseurs et s'est assuré de leur capacité à livrer des stocks suffisants sur la deuxième partie de l'année.

Le fabricant a ainsi annoncé l'utilisation d'écrans Super LCD fournis par Sony sur certains de ses modèles, en remplacement de l' AMOLED qui souffre d'un faible volume de production. La conjoncture s'annonce donc très positive pour HTC qui souligne que les prévisions de ventes de smartphones pour 2010 ont été largement surpassées.

HTC vient par ailleurs d'engager deux anciens de Sony Ericsson, Ron Louks et Kouji Kodera tandis que le français Florian Seiche passe au poste de président pour la zone EMEA, après en avoir été vice-président.

Source : Digitimes