Pendant que Qualcomm affichait sa stratégie en matière de 5G à Barcelone, le fabricant de smartphones et équipementier télécom Huawei faisait de même à Zurich à l'occasion du Global Mobile Broadband Forum et affichait un solide bilan.

La firme a déjà négocié une soixantaine de contrats 5G dans le monde, confirmant son rôle de leader dans les infrastructures malgré les complications liées au décret des Etats-Unis sur la sécurité nationale.

Elle a également annoncé avoir livré plus de 400 000 antennes 5G actives (ou AAU) dans le monde, se félicitant de la célérité de la mise en place du cadre technique et des efforts pour un déploiement qui s'annonce comme le plus rapide jamais réalisé, avec déjà 56 opérateurs ayant commencé à bâtir un réseau 5G et 40 opérateurs ayant lancé des services 5G.

Huawei 5G

Huawei vise tous les territoires de croissance potentielle de la 5G, du grand public via les smartphones, la réalité virtuelle / augmentée, le streaming et le gaming, à la 5G fixe (FWA) en complément de la fibre pour équiper les foyers et entreprises en passant par le marché B2B où pourraient se situer les plus fortes opportunités.

L'équipementier chinois en a profité pour présenter sa troisième génération de produits 5G Massive MIMO en bande C (3,4-4,2 GHz et 5,7-7 GHz, donc dans la partie sub-6 GHz de la 5G) qui profite des dernières technologies, depuis les composants gravés en 7 nm jusqu'aux nouveaux matériaux pour en améliorer les performances.

Ils sont désormais capable de supporter une bande passante doublée à 400 MHz avec une puissance de 320 Watts (contre 200 Watts pour la génération précédente) et pour un poids limité à 25 Kg, permettant en principe une installation par un seul technicien dans la plupart des cas.

Huawei a également mis en avant l'importance d'un solide software, à côté des équipements, pour exprimer tout le potentiel de la 5G et un framework a donc été annoncé avec des algorithmes avancés permettant la vérification, l'optimisation et l'implémentation commerciale des réseaux 5G.

Dans le même temps, le groupe chinois a appelé à lever les barrières de la 5G qui sont ici le coût et l'accès à des ressources spectrales suffisantes, pour les besoins du lancement des nouveaux réseaux mais aussi pour anticiper les besoins à venir.

Il y a également la problématique de l'installation de nouveaux sites, toujours plus difficile, avec la nécessité de multiplier les possibilités de mutualisation des infrastructures et de préparer en amont la possibilité d'exploiter de nouveaux emplacements, notamment au niveau des infrastructures publiques.