Le décret signé par Donald Trump place la firme Huawei et plusieurs entreprises chinoises sur une liste noire qui bloque les relations commerciales avec les entreprises US au nom d'une urgence économique et de la sécurité nationale.

chine Si un sursis de 90 jours a été appliqué, Huawei risque de ne plus avoir accès à la propriété intellectuelle et aux approvisionnements venant d'entreprises nord-américaines et par extension à différents groupes internationaux qui s'aligneront sur la même position.

Les autorités chinoises dénoncent cette sanction et ont promis des représailles. Cela pourrait commencer par la constitution d'une liste noire similaire qui va rendre la vie impossible aux entreprises étrangères dont il sera considéré qu'elles ne respectent pas les règles ou mettent en danger les intérêts chinois.

"De nécessaires mesures" seront prises contre ces entreprises, prévient le porte-parole du ministère du commerce chinois, sans préciser leur nature. La douche froide risque d'être sévère pour un certain nombre d'entreprises occidentales, d'autant plus que la menace chinoise est vague.

Tu me bloques, je te bloque

Pour le moment, les observateurs estiment que le gouvernement chinois pourrait faire quelques exemples pour mettre la pression sur Washington, sans forcément avoir un spectre large, se laissant ainsi une marge de manoeuvre.

Accéder au marché chinois n'est pas tâche aisée et cette liste noire pourrait rapidement condamner les efforts des entreprises high-tech US (et sans doute européennes) pour se faire accepter.

Comme du côté Trump, la sécurité nationale constitue l'argument imparable des menaces chinoises qui donnent de nouveaux arguments aux autorités dans la guerre commerciale l'opposant aux Etats-Unis.

L'agence Bloomberg rapporte que les dirigeants des deux pays auront l'occasion de se rencontrer lors du prochain G20 à la fin du mois de juin mais les espoirs d'un apaisement et d'une résolution rapide des tensions semblent faibles.

Source : Bloomberg