Touché de plein fouet par le décret signé par Donald Trump qui le place sur liste noire avec interdiction de commercer avec des entreprises US, le groupe Huawei est en train de revoir ses priorités et de s'adapter cette nouvelle situation.

Si cela pourrait passer par l'utilisation de son propre OS mobile et une révision de ses ambitions en tant que fabricant de smartphones, cela concerne aussi des pans moins visibles de son activité dans les télécommunications.

Le groupe chinois vient ainsi d'annoncer la cession de 51% de sa filiale Huawei Marine Systems qui supervise Huawei Marine Networks, spécialisée dans la pose de câbles sous-marins de télécommunications qu'il détenait jusqu'à présent en totalité.

Huawei Marine

La participation a été rachetée par le chinois Hengtong Optic-Electric pour un montant non divulgué, en cash et en actions. Huawei Marine ne représente pas une grande part dans l'activité de Huawei mais elle est tout de même à l'origine de 90 projets couvrant plus de 50 000 km...dont certains ont été refusés par crainte d'un risque d'écoute des communications transitant par les câbles sous-marins, généralement entre pays et continents, rappelle le Financial Times.

Selon les observateurs, cette cession doit permettre à Huawei de moins apparaître comme un interlocuteur obligé dans les télécommunications, à l'heure où les craintes d'écoute des communications prennent de l'ampleur et compliquent les négociations, plus encore maintenant que l'entreprise est pointée du doigt et que son placement en liste noire risque de bloquer les projets.

Source : Financial Times