Le marché européen des modems cellulaires embarqués s'est révélé très juteux pour les équipementiers chinois qui y dominent presque sans partage ( plus de 80% de part de marché ) grâce à de gros volumes fournis aux opérateurs à des prix attractifs.

A tel point qu'une investigation du régulateur européen a failli être menée après la plainte du belge Option pour concurrence déloyale, plainte abandonné par la suite, Option et Huawei ayant trouvé un terrain d'entente.

Malgré tout, les premiers éléments rassemblés faisaient apparaître des zones d'ombre qui auraient peut-être pu expliquer comment les équipementiers chinois se sont emparés du marché en quelques années seulement.

Et sur cette activité, les tentations peuvent naître même entre équipementiers chinois. Le groupe Huawei vient de porter plainte contre son compatriote ZTE en Allemagne, en France et en Hongrie, considérant que ce dernier exploite sans autorisation certaines de ses technologies concernant les data cards et LTE ( Long Term Evolution ) et utiliserait la marque Huawei sur ses propres produits.


Copie chinoise

Huawei affirme avoir contacté ZTE à plusieurs reprises en lui demandant de cesser ces violations et de prendre des licences, sans succès. Il passe donc à la manière forte " pour protéger nos innovations et notre propriété intellectuelle en Europe ".

Huawei souligne avoir versé 222 millions de dollars de droits de licence en 2010 à diverses sociétés et avoir signé de nombreux accords croisés pour pouvoir exploiter légalement la propriété intellectuelle d'autrui.

Dans le même temps, le groupe a dépensé l'équivalent de 2,5 milliards de dollars en 2010 en recherche et développement. Huawei entend bien défendre cette ressource et les futurs retours sur investissement.

A noter que ZTE a également fait l'objet d'une plainte pour violation de brevets début avril, en provenance cette fois du leader mondial du secteur, le suédois Ericsson, avec des procédures lancées dans plusieurs pays européens.

 

MàJ 29/04 : ZTE exprime sa surprise face à cette plainte et affirme respecter tout autant que Huawei la propriété intellectuelle d'autrui. La société rejette les accusations de violation de brevets et d'utilisation de ses marques déposées sans autorisation et se dit prête à riposter.

L'équipementier chinois vient d'ailleurs d'attaquer Huawei en Chine pour violation de brevets sur la technologie LTE ( Long Term Evolution ).