Le système de transport Hyperloop promet de déplacer fret et passagers à plus de 1000 km/h dans des capsules circulant en lévitation dans des tubes faiblement pressurisés.
L'annonce début avril de la finalisation de la piste d'essai DevLoop, dans le désert du Nevada, est l'un des aspects voulant démontrer le sérieux du projet, l'autre étant la multiplication des études sur les tracés possibles.
De fin 2016 à début 2017, il vient de nouveau de glisser à la fin du printemps. Le Wall Street Journal note toutefois que la piste DevLoop a été remaniée et raccourcie (500 mètres au lieu de 3000), à tel point qu'elle ne permettra pas aux équipements d'atteindre et de démontrer la vitesse promise de 765 mph (1230 km/h), qui devait pourtant être l'un des temps forts de la démonstration publique.
Dans un tout jeune segment potentiel où la communication a été jusqu'à présent le nerf de la guerre pour rameuter les investisseurs, la réalité est peut-être en train de reprendre le dessus, d'autant plus qu'il reste à voir à quel point les estimations de coûts de tracé sont enjolivées.
Le journal économique se montre assez circonspect vis à vis d'affirmations qui annonçaient un système Hyperloop à l'état de prototype mais pleinement fonctionnel dès fin 2016.
Dans la mesure où tout, des infrastructures aux capsules, doit être conçu, testé et validé pour un mode de transport qui n'existe encore que sur le papier, faut-il vraiment s'étonner de voir le calendrier filer ?