IMS logo Le début d'année 2008 a été marqué par plusieurs annonces soulignant des lendemains difficiles pour le marché mondial de la téléphonie mobile. Habitué depuis plusieurs années à une croissance à deux chiffres, le secteur a commencé à constater un infléchissement, avec une croissance entre 12 et 15% en 2007.

Début 2008, les déclarations de certains fabricants soulignent que les ventes de terminaux 3G sur les marchés établis marquent le pas, confirmant que le ralentissement de croissance est patent. Le cabinet d'études IMS Research confirme cette tendance en annonçant une estimation de croissance du marché des mobiles en 2008 portée à 5,7%, pour 1,19 milliard de téléphones portables écoulés ( 1,12 à 1,14 milliard en 2007, selon les analystes ).

Le coup de frein sera particulièrement marqué sur les marchés européens saturés, qui pourraient voir une contraction du marché à -1 ou -2%, tandis que continent américain devrait observer 7% de progression ( surtout grâce au Sud ) et que la zone asiatique continuera à progresser à 10,7% grâce aux marchés chinois et indien.


Un ralentissement multifactoriel
Les analystes d' IMS Research voient plusieurs facteurs à cette situation, comme la crise économique mondiale qui, bien qu'indirectement, jouera en défaveur des marchés établis les plus exposés, incitant moins les consommateurs à changer de mobile ou à en acheter un second.

D'autre part, les trop nombreux contrats avec engagement 18 à 24 mois rallongent les cycles de renouvellement des terminaux. Le problème est connu mais il devient problématique en Europe de l'Ouest, dans laquelle plusieurs pays ont dépassé les 100% de taux de pénétration du mobile.

Pour Bill Morelli, analyste chez IMS Research, " bien qu'il y ait des facteurs négatifs, les ventes mondiales de mobiles devraient tout de même progresser en 2008, mais à un rythme moins soutenu que ce qui était attendu. " Et de se consoler en rappelant que le taux mondial de pénétration du mobile est autour de 50%, ce qui laisse supposer des opportunités à long terme, bien qu'elles se concentrent désormais surtout en zone EMEA et en Asie.