L'année 2013 a connu son lot d'évolutions rapides dans le secteur télécom, entre progrès technique, intensité du déploiement des nouvelles technologies et rapprochements d'opérateurs. Le cabinet d'études Informa Telecoms and Media propose plusieurs tendances qui pourraient s'exprimer durant l'année 2014 à divers niveaux.

Les prévisions portent sur des éléments généraux comme l'importantce du Bluetooth LE (Low Energy) dans l'essor de l'Internet des Objets et la montée de divers services, avec même le risque de faire de l'ombre à la technologie sans contact NFC (Near Field Communications) grâce à un écosystème fort et bien développé.

Les analystes estiment également que 2014 pourrait être enfin l'année du décollage des ventes des tablettes tactiles avec connectivité cellulaire embarquée via de nouveaux modèles économiques s'appuyant sur la vente de volumes de data plus que sur celle de l'appareil lui-même.

Chez Informa, on pense que les initiatives de portefeuille mobile initiées par les opérateurs seront encore nombreuses mais qu'elles ne trouveront toujours pas la recette magique pour réussir à percer. Du côté de l'industrie des loisirs, des contenus à durée de vie courte seront proposés par de grands acteurs du secteur, rompant avec le modèle des biens physiques appliqué au cadre numérique.


Quatre opérateurs, un de trop ?
Chez les opérateurs télécom aussi, on devrait observer plusieurs évolutions. Informa note que les efforts pour créer des services de communications OTT (Over The Top) par-dessus leur réseau ont échoué et que des acteurs tiers comme Skype ou WhatsApp sont incontournables, au point de conduire certains opérateurs à abandonner leurs propres initiatives.

Les analystes d'Informa soulèvent aussi un point qui a une forte résonance pour le cas particulier du marché mobile française : ils suggèrent qu'un consensus est en train d'émerger pour affirmer qu'une combinaison de trois opérateurs avec un certain nombre d'opérateurs mobiles virtuels (MVNO) est la formule la mieux adaptée pour les marchés nationaux.

Ils observent que plusieurs pays européens et dans d'autres zones géographiques sont revenus à trois opérateurs après avoir tenté de soutenir un marché à quatre acteurs. Ils indiquent que les régulateurs télécom nationaux auront un grand rôle à jouer cette année dans cette phase de consolidation qui s'observe un peu partout.

Le marché français, avec ses quatre opérateurs, va-t-il faire figure d'exception ? L'Arcep et l'Autorité de la Concurrence (et mêmes les ministres de l'Industrie) se sont jusqu'à présent plutôt montrés hostiles à l'idée d'un rapprochement entre opérateurs autre qu'un partage des infrastructures (mais pas encore des fréquences) par mutualisation, tandis que certains acteurs, comme Orange, évoquent ouvertement cette piste d'un marché ramené à trois acteurs.