Pendant que le système de géopositionnement par satellite (GNSS) européen Galileo commence à fournir ses premiers services et apporte un début d'indépendance dans ce domaine par rapport au GPS américain, le Japon a lancé le troisième satellite d'une constellation qui doit aussi lui apporter un système de positionnement spécifique.

Le satellite Michibiki-3, conçu par Mitsubishi et lancé par une fusée japonaise H-2A supervisée par la JAXA, l'agence spatiale japonaise, participe à la création du système QZSS (Quasi-Zenith Satellite System) pensé pour fournir un positionnement complémentaire du GPS mais spécifique au Japon.

QZSS

Au lieu d'utiliser des satellites géostationnaires comme dans le cas du GPS ou de Galileo, les satellites de QZSS décrivent une trajectoire en forme de 8 asymétrique au-dessus de la zone Asie-Pacifique, permettant de toujours avoir au moins un satellite dans une position proche du zénith (d'où le terme quasi-zénith) au-dessus du Japon, en plus d'un satellite en position géostationnaire.

Ce fonctionnement, couplé au GPS américain, permet d'obtenir des géopositionnements plus stables et précis sur le territoire japonais. Il reste un dernier satellite QZSS à lancer d'ici la fin de l'année avant de pouvoir proposer les premiers services et une information de positionnement plus précise dès le printemps 2018.

A plus long terme, une fois que le Japon disposera de 7 satellites en orbite vers 2023, le système QZSS deviendra capable de fonctionner seul, même si le GPS américain venait à être coupé, apportant ainsi une indépendance dans ce domaine vis à vis du système de positionnement US.