Dans une lettre ouverte adressée à la direction de Twitter, Eugene Kaspersky révèle avoir appris à la fin du mois de janvier dernier que les publicités de son entreprise de cybersécurité sont sous le coup d'une interdiction sur le réseau social.

Cette décision est légitimée par le fait que le modèle économique de Kaspersky Lab " entre en conflit inhérent avec les pratiques commerciales acceptables de Twitter Ads. " Incompréhensible pour le patron et cofondateur de Kaspersky Lab qui demande davantage de transparence pour dissiper tout doute de censure politique sur Twitter.

Eugene Kaspersky rappelle que Kaspersky Lab fournit aux utilisateurs des produits et services pour lesquels ils paient, et assure " qu'aucune règle écrite ou non écrite n'a été violée. " Il ajoute : " Notre modèle économique est tout simplement le même qui est utilisé dans toute l'industrie de la cybersécurité. "

À Motherboard, un porte-parole de Twitter a fait référence à l'avis du département de la Sécurité intérieure des États-Unis émis en septembre, et aux accusations de lien entre des responsables de Kaspersky Lab et des agences gouvernementales russes.

L'utilisation de produits de Kaspersky Lab a été interdite dans les agences fédérales américaines. L'éditeur nie une quelconque collusion avec la Russie et a entrepris un effort de transparence, dont pour l'accès à du code source (afin de permettre son examen).

Indépendamment de l'évolution de la situation, Eugene Kaspersky annonce qu'il n'y aura plus de publicités sur Twitter cette année. Le budget initialement prévu à cet effet pour 2018 sera reversé à l'association Electronic Frontier Foundation (EFF). " Ils font beaucoup pour lutter contre la censure en ligne. "