Depuis la fin du projet Grail qui a amené les deux sondes spécialisées dans la cartographique de la surface lunaire à s’écraser sur celle-ci, la NASA n’a qu’une idée en tête : envoyer de nouvelles sondes et pourquoi pas des hommes pour continuer les recherches.

LADEE  Un nouvel engin spatial s’est donc élancé cette nuit vers la Lune : la sonde LADEE ( Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer ). La sonde devra examiner en profondeur la très fine atmosphère lunaire ainsi que le voile de poussières en suspension autour de la Lune. L’idée étant de déterminer si la lune peut avoir une atmosphère, une thèse avancée depuis la mission Apollo 17 lors de laquelle le Commandant Eugene Cernan confiait avoir vu ce qui ressemble à une aurore boréale à l’horizon lunaire.

LADEE NASA  Un effet qui aurait été produit par une accumulation de poussières allant jusqu’à plus de 10 km dans l’espace autour de la lune selon les théories actuelles. En outre, les scientifiques pensent que tout corps céleste peut proposer une atmosphère, y compris les astéroïdes.

La sonde aura trois mois pour établir la présence d’une atmosphère lunaire. LADEE est une sonde d’un peu moins de 400 kg qui mesure 2,40 m de haut pour 1,85m de diamètre et qui a été lancée par un lanceur de type Minotaur V depuis le pas de tir de Wallops en Virginie.

LADEE se positionnera en orbite autour de la lune entre 20 à 150 km d’altitude. Le module devrait étudier l’atmosphère et les poussières lunaires, mais également tester un nouveau système de communication par Laser, une technologie qui permettrait des échanges plus rapides avec des débits de données plus importants que les communications radio actuellement utilisées en standard dans les missions spatiales.

La sonde devrait également permettre à la NASA de mieux envisager les prochaines missions habitées vers la Lune, et en fonction des résultats, accélérer l’échéance de celles-ci.

Au terme de sa mission, LADEE devrait terminer sa course comme les deux sondes GRAIL et s’écraser sur la Lune lors d’une chute contrôlée par les ingénieurs de la NASA.

Source : Space.com