La Fédération Française des Télécommunications (FFT), qui regroupe qui regroupe les principaux opérateurs télécom français (excepté Free) et plusieurs opérateurs mobiles virtuels, donne de la voix contre le projet de loi numérique soutenue par la Secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique Axelle Lemaire.

Le texte prévoit de faire de l'accès à Internet une ressource similaire au gaz, à l'eau ou l'électricité et qui échapperait au risque de coupure de la connexion pour les foyers en difficulté financière. Elle suivrait en cela la reconnaissance par l'ONU depuis 2012 de l'accès à Internet comme un droit fondamental, ne serait-ce que pour utiliser la messagerie ou accéder aux services publics en ligne.

L'accès maintenu à Internet ne serait bien sûr valable que pour les foyers en difficulté financière éligibles, comme les autres ressources qui sont prises en charge par le FSL (Fonds de solidarité au logement). Les opérateurs télécom devraient donc alors participer à alimenter ce fonds, alors même qu'ils pestent déjà contre des contraintes fiscales trop lourdes.

Pour la FFT, pas question donc d'assimiler l'accès à Internet à un service indispensable comme l'eau ou l'électricité. Elle fait valoir qu'il existe déjà une prise en charge de la téléphonie (pour pouvoir appeler en cas d'urgence) et des forfaits mobiles à partir de 2 € sur le marché, avec un accès minimal au Web mobile,  ainsi que 13 millions de hotspots WiFi publics en France permettant de se connecter gratuitement, relève L'Express.fr.

Pour le directeur général de la FFT, Yves Le Moüel, "le coût financier n'est donc pas lié à l'accès mais à l'acquisition des appareils, smartphones et PC".

Source : L'Express