En matière d'aérospatial, la Chine a soif de premières mondiales démontrant un savoir-faire de pointe. Après avoir envoyé un engin sur la face cachée de la Lune et un premier rover sur Mars, c'est l'envoi d'astronautes sur la Planète rouge avant les Etats-Unis, dès 2033, qui va l'occuper ces prochaines années et devenir le symbole de son nouveau rôle de superpuissance spatiale.

Cinq missions sont déjà planifiées entre 2033 et 2043 mais il faudra d'abord ramener des échantillons de sol sur Terre et mener plusieurs missions robotisées avant. L'une des idées mises en avant pour mener la colonisation de Mars consiste à créer des relais entre la Terre et Mars constitués de plusieurs stations spatiales où pourraient s'arrêter en chemin les astronautes.

Mars

Le projet est ambitieux et veut reposer sur la série de succès pour aller plus vite que la NASA qui envisage d'envoyer des astronautes sur Mars dans le courant des années 2030, avec d'abord l'étape importante de colonisation de la Lune qui validera un certain nombre de technologies.

Car entre vouloir aller trop vite et prendre le risque d'échecs cuisants et laisser la Chine s'attribuer les mérites d'une colonisation humaine de Mars, il va falloir mener les bons arbitrages.

L'envoi de taïkonautes dans une station spatiale orbitant autour de la Terre est déjà un signal fort sur l'état d'avancement des technologies chinoises. Les différentes nations en présence insistent sur les intentions pacifiques de leurs missions spatiales et des objectifs d'exploration spatiale lointaine mais les enjeux implicites de domination des nouvelles frontières de l'humanité pourraient vite amener à de nouvelles rivalités et tensions.

Source : Financial Times