C'est le 18 novembre prochain que la NASA lancera sa sonde Maven qui prendra alors la direction de la planète rouge pour se positionner en orbite dans sa haute atmosphère.

MAVEN NASA  Mars Atmosphere and Volatile Evolution Mission devra étudier l'atmosphère de la planète, sa ionosphère ainsi que l'impact des vents solaires sur cette dernière et tenter de comprendre comment Mars a pu voir la majorité de son atmosphère disparaître avec le temps.

Le programme viendra en complément des travaux actuellement réalisés ou en cours via les sondes Curiosity, Opportunity et Spirit à la surface de Mars. Si les modules robotisés au sol ont permis d'établir un historique de l'activité de la planète et mis à jour l'existence d'une période propice à la formation d'une forme de vie, la NASA souhaite aujourd'hui savoir comment ces conditions ont pu changer pour proposer la planète stérile que l'on connaît aujourd'hui, et pourquoi pas également, à quel moment cela s'est produit.

On sait désormais que Mars a eu une atmosphère beaucoup plus dense que celle actuelle, une atmosphère proposant de l'humidité, des nuages et différents gaz. Un bouleversement climatique a modifié durablement les conditions à la surface de la planète à un moment inconnu de son évolution et une majorité de l'atmosphère de l'époque s'est volatilisée dans l'espace.

  

La sonde qui pèse 2,4 tonnes sera propulsée dans l'espace par une fusée de type Atlas V construite par United Launch Alliance depuis le pas de tir de Cap Canaveral le 18 novembre prochain. Ce n'est qu'au bout de plus de 10 mois de trajet qu'elle arrivera en orbite autour de Mars, en septembre 2014.

NASA MAVEN  Une fois en place, la sonde devra calibrer ses appareils, effectuer une mise à jour, et restera au moins 5 semaines sans aucune analyse de la planète pour des opérations de vérification. La sonde profitera d'une orbite elliptique, de sorte qu'elle puisse accéder à diverses latitudes de la planète.

MAVEN devrait plonger à 150 km du sol martien pour effectuer les analyses les plus basses, avant de remonter jusqu'à 6000 km pour couvrir l'ensemble des couches de l'atmosphère de la planète.

À terme, les analyses renvoyées par la sonde pourraient également permettre, selon les résultats, de mieux comprendre les évolutions climatiques des planètes à long terme et en particulier, celui de notre Terre.

Source : Nasa