Ce dimanche après-midi, une centrale nucléaire suédoise a vu l’un de ses réacteurs être coupé en urgence après un problème relativement original : une horde de méduses ayant encrassé son système de refroidissement.

méduses  La centrale nucléaire d’Oskarshamn est située en bordure de la mer baltique dans le but de profiter de l’eau à proximité dans le processus de refroidissement de ses turbines. L’idée étant de ne pas avoir à dévier de cours d’eau, l’installation de ces centrales pose néanmoins des risques comme l’a prouvé le triste incident de la centrale japonaise de Fukushima, mais des risques naturels plus étranges menacent actuellement ces centrales.

Une grande communauté de méduses se serait ainsi infiltrée dans une partie du réseau de refroidissement, réduisant le passage de l’eau jusqu’à en boucher une grande partie.

Sans eau pour son refroidissement, l’un des 3 réacteurs de la centrale a été mis hors service par mesure de sécurité, le temps de procéder à un nettoyage des tuyaux. L’exploitant du site indique que si la décision n’avait pas été faite par l’homme, le système de sécurité de la centrale aurait stoppé le réacteur automatiquement lorsqu’il aurait détecté une faille au niveau du système de refroidissement, bien avant que cela ne devienne véritablement problématique et dangereux.

Depuis, le système a été nettoyé et le réacteur relancé sans aucun problème.

Un événement original ? Pas tellement d’après les spécialistes qui rapportent que le phénomène s’est déjà produit et qu’il devrait se reproduire, voire se multiplier dans les années à venir. Une centrale de Californie avait déjà subi ce type d’incident l’année dernière, des méduses s’étant engouffrées en nombre dans son système de refroidissement tirant parti de l’eau de l’océan.

Lene Moller, chercheur de l’institut de l’environnement marin de suède indique " Il semble y avoir de plus en plus de ces cas extrêmes d’engorgement lié aux méduses". En cause, l’accroissement inquiétant des populations de ces êtres marins sur le globe. On ne sait actuellement portant pas ce qui peut pousser des groupes entiers de méduses à se diriger vers les systèmes des centrales.