Kim Dotcom a connu un revers avant la tenue en août prochain de son audience pour son extradition - et celle de trois autres personnes* - vers les États-Unis pour répondre d'une série d'accusations principalement liées à la violation massive de droits d'auteur.

Dotcom-mansion Mais dans cette affaire qui a conduit en janvier 2012 à la fermeture de MegaUpload et un raid policier spectaculaire dans le manoir du fantasque homme d'affaires en Nouvelle-Zélande, Kim Dotcom a obtenu le droit de poursuivre les services de renseignements néo-zélandais.

Une Cour d'appel de Nouvelle-Zélande a rejeté la demande du procureur général qui visait à écarter le GCSB ( Government Communications Security Bureau ) de toute poursuite. L'année dernière, la Haute Cour avait statué que l'agence pouvait être tenue pour responsable de surveillance illégale de Kim Dotcom avant son interpellation.

Cela avait conduit le Premier ministre de Nouvelle-Zélande à présenter ses excuses à Kim Dotcom. " Je m'excuse auprès de M. Dotcom. Je m'excuse auprès de la Nouvelle-Zélande ", avait déclaré John Key en se disant " assez consterné " par les agissements de l'agence.

De double nationalité allemande et finlandaise, Kim Dotcom est aussi considéré comme un résident permanent de Nouvelle-Zélande et entre ainsi dans une " catégorie protégée ". Avec les écoutes illégales, ses droits ont été violés.

Actuellement en liberté sous caution, Kim Dotcom - né Kim Schmitz - cherche à obtenir des dommages-intérêts de la part du gouvernement de Nouvelle-Zélande pour son rôle dans le raid de janvier 2012 piloté par les autorités américaines.

Pour l'avocat Ira Rothken qui défend Kim Dotcom, il s'agit de protéger les droits de son client mais aussi ceux de tous les résidents néo-zélandais :


* Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk.