Les experts en aérospatiale de l'université technologique de Delft aux Pays-Bas ont ainsi présenté leur concept à l'occasion de l'édition 2015 du Festival international de la Technologie.

L'Université a ainsi développé une troisième génération de CubeSat, des petits satellites déployés en grand nombre dans l'espace avec une tâche dédiée à chacun. Dans le cadre du programme DelFFi, il était question de produire deux satellites, Delta et Phi capables de voler en formation avec une distance d'éloignement de 1000 km. Les deux satellites devaient répondre aux spécifications imposées par le programme 3U SubeSat, soit mesurer 10x10x30 cm. Avec un dispositif de cette taille, la question de la propulsion devient très complexe, tout comme celle du réservoir et de l'autonomie.

DELFFI

Le satellite DelFFI qui sera lancé cette année opte ainsi pour une propulsion basée sur de l'eau liquide. Il utilise 10 watts d'électricité générée par une batterie alimentée par le soleil pour réchauffer des gaines. L'eau est ensuite poussée dans ces gaines au travers de petites ouvertures sous la forme de vapeur, ce qui propulse le satellite en avant.

Réaliser quelque chose de similaire avec de la glace serait un plus, d'autant qu'en l'absence de gravité, la glace ne se mélange pas avec d'autres gaz comme peut le faire l'eau. La sublimation des molécules d'eau est par ailleurs instantanée dans la basse pression de l'espace.

Un prototype a été conçu, équipé d'un réservoir de glace accompagné de deux éléments de chauffe. Pour obtenir une poussée, les résistances sont activées pour créer de la vapeur qui est collectée dans un second réservoir. Là, la vapeur est à nouveau chauffée et expulsée dans une tuyère mesurant 0,5x0,1 mm.

La technologie déployée est prometteuse, mais nécessite encore quelques ajustements pour augmenter son rendement. Le premier test grandeur nature aura lieu cette fin d'année avec le lancement du prochain nanosatellite DelFFi.

Source : ExtremTech