La menace d'une liquidation judiciaire de la filiale française du groupe télécom canadien Nortel Networks était dans l'air depuis le début de la semaine. La maison-mère s'est placée sous la protection du régime des faillites, dit Chapter 11, aux Etats-Unis et au Canada et a confié l'avenir des filiales européennes à un groupe d'administrateurs britanniques.

Ceux-ci ont déposé un dossier de demande de liquidation judiciaire de la société française Nortel Networks SA auprès du tribunal de commerce de Versailles, au grand dam des syndicats qui estiment que peu d'efforts ont été faits pour tenter de sauver la branche française.


Liquidation mais poursuite d'activité jusqu'en août
Le tribunal de commerce a validé la liquidation judiciaire mais laisse jusqu'à fin août 2009 à un repreneur éventuel pour se manifester. Au-delà de cette période, les 480 emplois liés à la Recherche & Développement risquent d'être supprimés, les 200 salariés de Nortel Networks France poursuivant les activités de vente et marketing.

Selon l' AFP, le comité d'entreprise de Nortel Networks SA fustige l'attitude de la maison-mère qui n'a rien fait pour sauver la filiale française malgré une trésorerie conséquente. Le syndicat CFTC dénonçait en début de semaine les primes que s'accordent généreusement les dirigeants américains malgré la situation de faillite déclarée.

Il s'étonne du statut de la liquidation assorti d'une poursuite de l'activité sur quelques mois et y voit une manoeuvre qui permet de supprimer des emplois rapidement et à peu de frais tout en maintenant la continuité du service auprès des clients.