Le groupe canadien Nortel Networks,  en grande difficulté et placé sous le régime des faillites au Canada et aux Etats-Unis, en vue d'une ultime réorganisation par la cession de certaines de ses activités, pourrait laisser sa filiale Nortel France s'engager sur la voie de la liquidation judiciaire.

Le syndicat CFTC indique dans un communiqué que les administrateurs britanniques chargés du redressement des filiales européennes vont demander cet après-midi la mise en liquidation judiciaire de Nortel France.


La fin de Nortel France ?

Celui-ci souligne la volonté délibérée d'abandon de la filiale française par la maison mère, ce qui pourrait coûter 500 emplois à court terme. Le groupe, qui compte 26 000 salariés, avait déjà annoncé au mois de février plus de 3 000 suppressions de postes dans le monde, après des résultats financiers et une activité en fort recul en 2008.

Le syndicat dénonce l'attitude des dirigeants de Nortel, " qui préfèrent s'attribuer des primes de plusieurs millions de dollars et ne viennent pas en aide à sa filiale française ". Il regrette aussi l'absence de propositions de restructuration de la part des administrateurs alors que c'était précisément leur rôle.

Sur les 700 emplois de la filiale française, ce sont les 500 salariés de la branche Recherche & Développement qui devraient faire immédiatement les frais de la procédure de liquidation judiciaire, tandis que les 200 personnes restantes seront en sursis pour 3 à 6 mois afin d'écouler les différents produits de l'équipementier.