Au début des années 2000, Nortel Networks Corporation, un équipementier télécoms d'origine canadienne, était un mastodonte du secteur et comptait près de 100 000 employés à travers le monde. Aujourd'hui en faillite ( voir notre actualité à ce sujet ) et en pleine restructuration pour éviter le démantèlement, le groupe en compte quelques dizaines de milliers, 30 000 pour être précis. Et cette masse salariale n'a visiblement pas fini de réduire.

En effet, alors qu'il reste encore 1 800 licenciements de précédents plans sociaux à solder, l'équipementier siégeant à Toronto vient d'en annoncer 3 200 supplémentaires. Cette nouvelle réduction d'effectifs est nécessaire selon Mike Zafirowski, PDG du groupe, qui s'est exprimé par le biais d'un communiqué de presse :


" En raison du contexte économique sans précédent et de ses incidences sur les bénéfices, nous devons faire des changements substantiels pour retrouver des assises financières solides. Des décisions ardues sont prises pour restructurer la société et pour permettre de nous affranchir avec succès du régime de protection contre les créanciers. "



Elle interviendra dans les prochains mois, selon la direction du groupe, qui n'a pas précisé les pays qui seront concernés. Avec le placement sous tutelle du Chapter 11, Nortel peut se réorganiser tout en poursuivant ses activités.

Le groupe a déjà annoncé l'abandon de ses activités WiMAX, jugées comme étant dévenues non stratégiques dans un marché mobile qui met de plus en plus la technologie concurrente LTE ( Long Term Evolution ) en avant.

Cela n'a pas fait les affaires d' Alvarion, fournisseur d'équipements WiMAX qui avait noué un partenariat de vente et de R&D avec Nortel et qui a dû inscrire des pertes involontaires à son bilan du dernier trimestre 2008. Il cherche maintenant à récupérer ses fonds, craignant que son ex-partenaire ne les fasse disparaître dans la procédure de restructuration.

Source : AFP