Alors que la NSA tente de redorer son image via Twitter et l'idée d'y recruter des casseurs de codes, le journaliste Glenn Greenwald sort aujourd'hui un livre intitulé " No place to hide " ( Nulle part où se cacher ).

NSA Le Guardian publie un extrait de ce livre écrit par celui qui a publié les révélations d'Edward Snowden sur un vaste programme de surveillance de la planète par l'Agence nationale de sécurité américaine et ses alliés.

Sur la base d'un document fuité par l'ancien consultant de la NSA et daté de juin 2010, on y apprend que cette dernière aurait implanté des outils de surveillance comme des backdoors et des logiciels espions dans des routeurs, serveurs et plus généralement du matériel réseau produits aux USA et prévus pour une exportation à l'international.

La pratique serait régulière et consisterait à recevoir ou intercepter un tel matériel avant sa livraison à des clients internationaux. Une sorte de reconditionnement afin d'insérer des dispositifs d'espionnage qui s'effectuerait alors à l'insu du fabricant lui-même.

Ce n'est pas la première fois que la NSA fait face à des accusations similaires. Fin 2013, le magazine allemand Der Spiegel avait déjà publié un article au sujet des pratiques de la NSA consistant à intercepter des livraisons d'ordinateurs portables et accessoires informatiques pour y mettre des mouchards avant qu'ils n'atterrissent dans les mains de leurs acheteurs.

Ces révélations sont forcément un brin ironiques quand on se souvient que par crainte de backdoors, le gouvernement américain a appelé à la méfiance vis-à-vis des équipements ayant pour origine la Chine et en particulier les routeurs de cœur de réseaux ( pour l'interconnexion de réseaux par les opérateurs de télécommunications ).

La NSA a notamment cherché à établir que Huawei ainsi que ZTE ont agi pour permettre au gouvernement chinois d'espionner voire cyberattaquer des cibles.

" Il est tout à fait possible que les entreprises chinoises implantent des mécanismes de surveillance dans leurs appareils de réseau. Mais les États-Unis font sûrement la même chose ", écrit Glenn Greenwald. Selon lui, les routeurs et serveurs chinois " ne représentent pas seulement une concurrence économique pour les USA mais également une concurrence pour la surveillance. "