Réunis à l'Assemblée mondiale de la Santé de l'OMS, les États membres ont officiellement adopté la onzième révision de la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes.

Cette CIM-11 entrera en vigueur le 1er janvier 2022 et il y figure - comme attendu - le trouble du jeu vidéo dans une section sur les troubles de l'addiction.

Que ce soit en ligne ou hors ligne, le trouble du jeu vidéo se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu (fréquence, intensité, durée...), une priorité croissante accordée au jeu qui prime sur d'autres centres d'intérêt et activités quotidiennes, et la poursuite ou l'escalade dans la pratique du jeu malgré l'apparition de répercussions négatives.

Pour le diagnostic de ce trouble du jeu vidéo, il doit se manifester clairement sur une période d'au moins 12 mois. Il doit être d'une gravité suffisante pour entraîner des conséquences importantes sur les activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou autres.

Le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), qui représente les éditeurs et développeurs de jeux vidéo, n'a pas changé son fusil d'épaule et juge injustifiée cette classification du trouble du jeu vidéo.

Dans un communiqué, le SELL cite une déclaration de Simon Little, le patron de l'Interactive Software Fédération of Europe qui représente les intérêts de l'industrie vidéoludique : " La notion de trouble du jeu vidéo de l'OMS ne repose sur aucune preuve suffisamment solide justifiant son intégration dans l'un des outils normatifs les plus importants de l'OMS. "

Une demande est une redéfinition en tant que pratique du jeu à risque, puis le retrait intégral de la notion de trouble du jeu vidéo de la classification internationale des maladies.