Dans le cadre des Assises du Très Haut Débit, le prix de l'opérateur mobile de l'année a été décerné à Orange. Cette distinction se base sur une étude de QoSi qui édite les applications 4GMark, Gigalis, Euroconsumers ou encore Qosbee sur laquelle l'Arcep s'appuiera dans le suivi de la qualité de service des opérateurs mobiles.

Pour l'année 2017, QoSi a compilé près de 4 millions de mesures auprès d'un panel de plus de 71 000 utilisateurs uniques, et pour plus de 22 500 communes. La méthodologie combine des données des applications (crowdsourcing) et des enquêtes de terrain menées par des équipes techniques de QoSi pour principalement les zones rurales.

Le tableau ci-dessous résume les résultats par opérateur sur l'ensemble des indicateurs pris en compte. Globalement, Orange arrive en tête sur tous les indicateurs, à l'exception des envois SMS où SFR fait mieux. Cette mesure concerne l'émission réussie d'un SMS dans un délai de 10 secondes.

QoSi-bilan-resultats

A contrario, Free est classé dernier sur la presque totalité des indicateurs, hormis notamment pour les communications vocales au niveau national, soit la capacité d'acheminement et de maintien des communications.

À titre indicatif, les débits correspondent à la vitesse de téléchargement et de chargement lors d'un transfert de données sur une période de 10 secondes, avec des mesures sur une dizaine de serveurs différents sur le territoire.

La navigation web est la proportion de pages chargées intégralement en moins de 10 secondes (une trentaine de sites mobiles parmi les plus populaires), et le streaming se rapporte uniquement à YouTube avec des vidéos en qualité 720p (temps d'attente inférieur à 10 s). On sait que les relations entre Free et YouTube ont pu être tendues…

L'indicateur " surprise " est pour la mesure de la qualité de service des quatre opérateurs (navigation web) sur la totalité des voies grandes vitesses, et sur 18 000 km de voies lentes (Intercités, TER, transiliennes).

Pour le cas de Free, sa position en retrait par rapport aux autres opérateurs s'explique en partie par un débit bridé sur réseau d'itinérance, à savoir quand il n'est pas sur son réseau propre, de même qu'une couverture 4G moins étendue.

Bien évidemment, les résultats globaux ne rendent pas bien compte des disparités qui existent en fonction des zones de densité de population. L'étude complète est disponible ici (PDF).