La plainte déposée par Oracle en 2010 accusant Google d'exploiter sans autorisation la technologie Java, que l'éditeur contrôle désormais grâce à son rachat de Sun Microsystems, dans sa plate-forme mobile Android doit être jugée d'ici la fin de l'année mais les deux CEO ont été priés de se rencontrer et de trouver un terrain d'entente d'ici là.

L'affaire est relativement embrouillée, Google affirmant avoir obtenu un accord implicite de Sun Microsystems tandis qu' Oracle, dynamisé par son succès contre SAP dans l'affaire TomorrowNow, ne veut pas manquer un joli procès médiatique, revendiquant des milliards de dollars de dédommagement et voulant que Larry Page, CEO de Google, y fasse une apparition.


Le bras de fer se poursuit
Sans grande surprise, la première rencontre entre les deux dirigeants, voulue par le juge en charge de l'affaire, n'a pas permis de faire avancer le dossier, malgré plus de 10 heures de négociations. Les deux Larry, Ellison pour Oracle et Page pour Google, doivent de nouveau croiser le fer aujourd'hui, mais l'espoir d'un accord amiable reste faible.

Google risque pourtant gros sur cette affaire : si Oracle obtenait gain de cause et le forçait à payer une licence pour l'utilisation de la technologie Java, cela pourrait conduire à un coût de 15 dollars par terminal, selon les analystes de Citigroup.

A l'heure où les éditeurs de plates-formes mobiles concurrentes d' Android mettent déjà la pression sur les fabricants pour pousser à l'augmentation des coûts, cela ajouterait une charge supplémentaire qui serait répercutée sur le coût des appareils, les rendant moins attractifs, et pouvant finir par inciter les acteurs à chercher des alternatives.

Source : Bloomberg