AntenneRelais Plusieurs reportages télé et articles de presse ont fait état ces dernières semaines des troubles de certains riverains à Saint-Cloud ( Hauts-de-Seine ) depuis que des antennes-relais  de l'opérateur Orange sont présentes à proximité de leur habitation.

Maux de tête, sensation du goût modifiée et autres symptômes généraux ont ainsi mystérieusement fait leur apparition au point d'alerter l'avocat de l'association militante Robins des Toits et de déclencher un plainte collective pour " trouble anormal du voisinage ", comme cela a si bien réussi dans deux affaires précédentes concernant Bouygues Telecom et SFR.


Les antennes incriminées ne sont pas actives
Nouvelle preuve de la nocivité des antennes-relais et de l'existence d'une notion d'hyper-électrosensibilité toujours non reconnue ? Orange publie une courte mise au point sur le cas de Saint-Cloud, dont voici un extrait :

" Orange tient à préciser que les trois antennes installées depuis le mois de mars dernier n'ont jamais fonctionné et n'ont donc jamais émis la moindre onde. "

Et l'opérateur d'expliquer que les baies électroniques ( éléments actifs du réseau ) ne sont pas encore installées tandis que le raccordement électrique n'a été réalisé que le 10 avril dernier, bien après la description des maux par les riverains.

Or, prend soin de préciser Orange, " les antennes ne peuvent pas émettre sans les baies électroniques. Elles ne peuvent pas non plus émettre sans alimentation électrique ". La date d'installation des baies électroniques n'est pas encore connue et la mise en service des antennes-relais n'est " pas encore programmée ".

Voilà qui jette un trouble sur le crédit accordé au " ressenti des plaignants ", mis en avant par rapport aux considérations scientifiques dans le cadre du démantèlement de l'antenne-relais de Bouygues Telecom au mois de février.

Les plus méfiants pourront toujours faire remarquer que cette mise au point d'Orange intervient à quelques jours seulement du fameux Grenelle des antennes-relais voulu par le gouvernement pour tenter de faire le point sur le sujet et de trouver des solutions amiables, plutôt que des procès en série.

On se souviendra pourtant qu'une étude britannique avait déjà soulevé l'influence de la psychologie en montrant que l'échantillon de personnes souffrant de maux divers était incapable de deviner si l'émission test de radiofréquences était active ou pas. Sa conclusion était que les patients créaient eux-mêmes un effet nocebo, inverse du célèbre effet placebo.