L'opérateur Orange ne rachètera pas directement son concurrent Bouygues Telecom. Le groupe l'a clarifié dans un court communiqué la semaine dernière, confirmant que les négociations menées depuis plusieurs semaines n'aboutiraient pas sur un accord, même avec la bienveillance du gouvernement.

Orange stéphane richard  Pour autant, l'opérateur historique reste attentif au sort du troisième acteur du marché français. Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a souligné que s'il n'était pas question d'un rapprochement direct, "si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera".

On pense bien sûr à Free qui peut également avoir des vues sur Bouygues Telecom pour reconstituer un marché mobile français à trois opérateurs sans avoir à jouer le rôle du petit acteur jouant les agitateurs sans avoir la masse critique pour faire bouger les lignes. Or, on rappellera que Xavier Niel compte contrôler 25% du marché français à moyen terme, alors que Free Mobile en est actuellement à environ 11 à 12% sur un marché qui n'est plus aussi perturbé qu'à son arrivée début 2012.

Un regroupement impliquant Free et englobant peut-être toujours un projet de déploiement de fibre optique appuyé par le gouvernement pourrait donc toujours recevoir une oreille attentive d'Orange qui pourrait en profiter pour récupérer une partie des équipements et des fréquences sans s'attirer pour autant les foudres des régulateurs.

En attendant que la situation se décante éventuellement, Bouygues Telecom poursuit sa réorganisation via un plan de transformation qui doit lui permettre de fonctionner seul sur un marché à quatre opérateur, le groupe Bouygues suggérant qu'il ne bradera en aucun cas sa filiale télécom.

Source : Le Figaro