Pendant près d'une heure lundi matin, les abonnés Orange ayant recours aux résolveurs DNS de l'opérateur ont été dans l'impossibilité d'accéder à plusieurs sites parmi lesquels les très fréquentés Google.fr et Wikipedia.fr.

Orange a justifié une erreur humaine lors d'une opération technique sur un serveur qui a eu pour conséquence de rerouter le trafic en direction de tels sites vers un message du ministère de l'Intérieur. Un message que tous les internautes affectés n'ont cependant pas vu, probablement à cause d'une surcharge.

Ledit message expliquait une redirection en raison d'une tentative d'accès à un site faisant l'apologie du terrorisme. Dans les faits, cette tentative d'accès à un site figurant sur la liste noire de la place Beauvau n'a évidemment pas eu lieu. Pour autant, la consultation de la page de blocage fait entrer les adresses IP des internautes concernés dans le suivi statistique du ministère de l'Intérieur.

Autrement dit, l'adresse IP flashée est associée à la consultation d'un site terroriste qui en l'occurrence est ici une pseudo-consultation. Le ministère de l'Intérieur fait savoir qu'il a demandé à son prestataire " l'effacement définitif des adresses IP collectées " et qui ont été affectées par cet incident.

" Aucune trace des connexions malencontreusement orientées vers la page d'alerte ne sera conservée par ce prestataire ". Gageons que la place Beauvau ne se trompera pas de plage horaire. Dans son communiqué de presse, le ministère évoque un incident qui s'est produit le mardi 18 octobre alors qu'il a eu lieu le lundi 17 octobre…

Le ministère a demandé des explications supplémentaires à Orange, ce qui sous-entend que l'erreur ne viendrait pas du ministère. Du reste, les seuls abonnés Orange ont été concernés et par les abonnés d'autres opérateurs. Il y a manifestement eu un problème avec un fichier qui a été intégré sur les serveurs DNS d'Orange pour une mise en liste noire.